Un projet crucial a été lancé à Conakry pour lutter contre les violences faites aux femmes en Guinée. Financé par l’Union Européenne, le projet LIBRE vise à mettre fin à l’impunité des auteurs de ces violences et renforcer l’égalité de genre dans le pays.
Dans le cadre du projet LIBRE lancé à Conakry, en Guinée, une initiative cruciale voit le jour pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles. Financé par l’Union Européenne à hauteur de 1,3 million d’euros, ce projet vise à mettre un terme à l’impunité des auteurs de ces violences et à renforcer l’égalité de genre dans le pays.
Aminata Millimono, responsable du projet, souligne l’urgence d’agir face à la recrudescence des viols, mariages précoces et mutilations génitales féminines en Guinée. Les résultats d’une enquête nationale de 2017 montrent des chiffres alarmants : 96% des femmes ont subi des mutilations génitales, 63% ont été forcées dans un mariage précoce, et 85% ont été victimes de violences conjugales. Ces violences touchent également les milieux scolaires, avec 77% des cas signalés, dont 49% sont d’ordre sexuel.
Le projet LIBRE cible trois zones spécifiques : la capitale Conakry et ses environs, la zone de Mamou et la zone de Kankan. Sur une période de 36 mois, les organisations non gouvernementales de défense des droits des femmes, telles qu’Avocats Sans Frontières France (ASF France), le Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée (CJFLG) et le Centre de protection et de promotion des droits de l’Homme (CPDH), travailleront en collaboration pour mettre en œuvre des actions concrètes.
L’objectif principal du projet est de contribuer à lutter contre les discriminations basées sur le genre et les violences qui en découlent. Pour ce faire, l’accent sera mis sur la lutte contre l’impunité des auteurs de violences en favorisant l’accès des victimes à la justice. Les ONG, les médias, les décideurs politiques, les partenaires financiers et les autorités nationales seront tous mobilisés pour garantir le succès de cette initiative.
Ensemble, nous devons agir pour mettre fin à ces violences et garantir un avenir sûr et égalitaire pour toutes les femmes et les filles en Guinée.