Dans le monde, quelque 3,5 milliards de personnes vivent sans toilettes sûres et près de 1 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour faute d’installations sanitaires. Au Kenya, un système permet non seulement d’éliminer les déchets, mais aussi de fournir des formes d’énergie durables.
Plus de 10 millions de personnes vivent dans des quartiers informels au Kenya, dont 3 millions à Nairobi. Plus des deux tiers de la population n’ont pas accès à des installations sanitaires sûres et les gens sont parfois obligés de déféquer en plein air, ce qui pose de graves problèmes de santé publique.
À Kibera, le plus grand quartier informel d’Afrique de l’Est, deux « bio-centres », ou installations sanitaires, transforment désormais les matières fécales en biogaz.
Les bio-centres sont des installations sanitaires composées de toilettes avec des zones séparées pour les femmes et les hommes.
Les déchets organiques générés par ces installations sont transformés en biogaz grâce à un « digesteur » (un compartiment souterrain scellé). Le gaz produit fournit de l’énergie à une petite cuisine située au niveau du sol. Les installations utilisent une quantité minimale d’eau – un litre seulement, contre cinq ou six pour des toilettes standard, ce qui permet non seulement de produire de l’énergie, mais aussi d’économiser l’eau.
Quartiers informels : Des lieux de vie développées “clandestinement”, autrement dit sans autorisation, où la population vit en générale dans une grande précarité. Exemples, les bidonvilles.